NITIFILTER

Huile minérale, huile de synthèse : laquelle choisir ?

huile vidange

L’huile est un élément clé de la durabilité du moteur. Elle a de nombreux rôles, tels qu’assurer la lubrification des pièces internes, limiter la corrosion et l’accumulation de résidus et de dépôts, et surtout contribuer à l’évacuation de la chaleur. Elle est partout et indispensable ! Le système de classification actuel des huiles comprend deux nombres sous la forme xWxx. Le premier indique la viscosité à basse température et le deuxième, la viscosité à haute température. Chaque type de moteur fonctionne avec une huile spécifique, ayant besoin d’une viscosité spécifique. Alors quelle huile choisir ? L’huile synthétique est-elle meilleure que l’huile minérale, comme on l’entend parfois ? Toutes les réponses à vos questions dans la suite de cet article.

L’huile minerale

L’huile minérale est le lubrifiant traditionnellement le plus utilisé. Elle provient du raffinage du pétrole brut, qui est lui-même un mélange d’hydrocarbures saturés. Ses molécules comportent des caractéristiques de lubrification variées, bonnes et moins bonnes. Le produit brut est donc raffiné pour ôter les contaminants naturellement présents, sans toutefois les éliminer à 100%. Des additifs sont ensuite ajoutés (généralement dans une proportion de 10% à 15%) pour diminuer voir éliminer les effets néfastes de ces contaminants.
Son principal avantage est le coût, moins élevé que l’huile synthétique. Elle se pollue cependant plus vite, et ne convient pas forcément aux moteurs travaillant à des températures élevées.

 L’huile de synthese 

L’huile de synthèse est une huile composée chimiquement, dont la structure moléculaire a été modifiée afin d’améliorer ses performances. Elle peut être obtenue de plusieurs manières :
– par synthèse chimique, à partir de molécules vigoureusement sélectionnées.
– par hydrocraquage, c’est-à-dire en faisant passer de l’hydrogène dans une huile minérale sous forte température.
– par production à partir d’esthers (corps gras) d’origines végétales ou animales, et non plus du pétrole. Celles-ci sont les huiles les plus chères du marché.
L’huile de synthèse correspond à la qualité maximale pour la lubrification des moteurs car ses caractéristiques sont toujours parfaitement identiques. Elle conserve ses performances lubrifiantes même à des températures très basses (jusqu’à −50°C) ou très hautes (utile pour les moteurs turbo). Sa viscosité varie peu avec la température et elle s’oxyde moins.
En plus de sa meilleure résistance à la chaleur, sa fluidité à basse température permet de protéger les composants du moteur au démarrage, en diminuant la friction. L’huile synthétique contient des « dispersants » qui permettent d’accroître l’intervalle de vidange. Elle est par conséquent plus durable.
Son principal défaut est son prix, plus élevé que l’huile celui de l’huile minérale. Elle est généralement conseillée pour les conduites citadines, pour des courts trajets ponctués de fréquents démarrages.

 Pourquoi constate-t-on une différence de viscosité entre huiles minerales et huiles synthetiques ? 

Les chaînes d’hydrocarbures qui composent l’huile minérale varient en longueur. C’est ce qui détermine sa viscosité. Ces molécules sont reliées par des liens chimiques plus enclins à s’oxyder à haute température, d’où l’ajout d’additifs qui réguleront le phénomène. Sa viscosité est donc plus sensible. Elle reste cela dit tout à fait sûre et performante pour des véhicules à usage « normal ».
L’huile de synthèse, quant à elle, est obtenue par manipulation chimique et constituée de molécules de taille homogène correspondant parfaitement aux caractéristiques de lubrification souhaitées (résistance à la chaleur par exemple). Elle est donc plus stable par nature, se pollue moins rapidement et par conséquent demande moins d’ajouts d’additifs que l’huile minérale. Sa viscosité varie peu avec la température, c’est pourquoi elle est très employée en compétition automobile, par exemple.

La sensibilité aux températures : un facteur à prendre en compte  

Autre facteur influençant le type d’huile à utiliser : la saison et surtout l’endroit où vous habitez. Lors d’hiver rigoureux, à la montagne ou dans les pays froids, il est préférable d’utiliser soit une huile minérale dont le premier chiffre est bas, qui sera donc plus fluide à basse température et pourra atteindre toutes les parties du moteur plus rapidement pour assurer sa protection, même les jours où le thermostat passe sous la barre des 0°C. Soit une huile de synthèse qui, là encore, a la particularité d’être plus fluide, et de s’écouler plus rapidement à froid.
Mais la viscosité diminue également avec l’augmentation de la température. L’huile doit rester assez visqueuse pour maintenir son rôle de film protecteur, tout en restant assez fluide pour circuler librement dans le moteur. L’huile synthétique résiste mieux aux températures extrêmes d’une manière générale, qu’elles soient basses ou élevées. Attention aux huiles trop visqueuses mal adaptées : si l’huile est trop épaisse, en hiver par exemple, le clapet bypass s’ouvre car il y a plus de perte de charge.

La grande question : dois-je utiliser de l’huile synthétique ou minerale? 

Chaque moteur fonctionne mieux avec un type d’huile spécifique. Les voitures de performance ou haut de gamme utiliseront généralement une huile de synthèse. Même chose pour les moteurs turbo. Les modèles ordinaires et les véhicules plus anciens rouleront bien sous huile minérale. Elle est bien adaptée aux climats tempérés à chauds, et aux véhicules qui font majoritairement de la route. Dans tous les cas, vous pourrez vous référer au manuel du propriétaire, où le type d’huile conseillé doit être spécifié.

Et les huiles semi synthetiques alors ? 

La composition de l’huile semi-synthétique se rapproche de celle d’une huile minérale, mais contient un pourcentage de d’huile synthétique (qui peut aller de 10% à 30%), ce qui augmente sa qualité. Elle ne résiste pas aussi efficacement à la chaleur qu’une huile complètement synthétique, mais coûte moins cher. C’est un bon compromis entre qualité et coût.

Peut-on passer d’une huile minérale à une huile synthétique ? 

Oui, mais pour les moteurs pas trop anciens, et en passant par une huile semi-synthétique d’abord pour effectuer la transition « en douceur ». Pourquoi ? L’huile de synthèse a un effet détergent bien supérieur à l’huile minérale, et aura pour effet de dissoudre les dépôts. Il vaut donc mieux utiliser une huile de semi-synthèse d’abord pour que le changement se fasse de manière plus progressif, avant de passer à une huile 100% synthétique. Dans tous les cas, on préfèrera le type d’huile conseillé par le constructeur.

Les différents grades d’huile : mode d’emploi 

10W40, 5W40… les grades sont plus que des mentions superflues inscrites sur les bidons d’huile ! Ils indiquent la résistance à l’écoulement, autrement dit la viscosité de l’huile moteur à froid et à chaud. Le premier grade, précédant le W (Winter) exprime la capacité à démarrer et à amorcer la pompe à huile. Dans le tableau ci-dessous, on voit à quelle température minimale correspond le grade en question. Pour une 0W : environ -35°C, 5W : 30°C, 10W : -25°C etc… grades huiles viscosité

Bien sûr, on parle ici de températures minimales, ce qui implique que l’huile reste visqueuse encore plusieurs degrés au-dessus de ces températures.
Le deuxième grade correspond à la viscosité à chaud (à 100°+C et 150°C) – voir tableau ci-dessous. Plus le chiffre est élevé, plus le film d’huile sera épais à haute température.

Pour résumer, plus le chiffre avant le W est bas, plus l’huile sera fluide à froid. Et plus le chiffre suivant le W est élevé, plus l’huile sera visqueuse à chaud. Une huile visqueuse à chaud favorisera la protection car elle sera moins sujette aux frottements. Une huile fluide à froid, quant à elle, assurera la protection immédiate du moteur car elle sera plus rapide à passer dans le moteur. En tous cas, c’est le marketing utilisé par les producteurs d’huiles et constructeurs… Car dans un pays comme le notre où les températures atteignent rarement les extrêmes, il n’est vraiment pas utile de choisir un indice à froid trop bas, sauf peut-être si vous laissez votre voiture dehors toute la nuit en pleine montagne avant de la démarrer… Une bonne 10W40 ou 15W40 est tout à fait conseillée au quotidien.

Cette question des différents degrés de viscosité d’huile aura, peut-être que tout autre critère de sélection, une influence sur la lubrification du moteur, mais aussi sur la consommation de carburant et les émissions polluantes. D’où la nécessité de garder une viscosité optimale. Pour ce faire, les différentes marques d’huile sortent des produits dotés d’additifs toujours plus performants, et les constructeurs recommandent de faire des vidanges selon des intervalles bien précis. De nouvelles technologies voient le jour comme des filtres à huile permanents si performants qu’ils filtrent en continu le flux d’huile, pour que celle-ci garde toujours un indice de viscosité optimal, quasiment égal à celui d’origine. Et si la vraie révolution n’était pas dans le type d’huile, mais dans la manière de la filtrer ?

 

A lire aussi :
Vidange : Quand faut-il changer l’huile ?
FAQ : mon huile ne risque-t-elle pas le cisaillement si je ne la change pas ?
Pourquoi ils ont choisi nitiFilter®, le filtre à huile permanent et sans vidange

 

Quitter la version mobile